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Kampo Perfume : La première parfumerie du Burundi

Kampo Perfume : La première parfumerie du Burundi

Dans le paysage entrepreneurial burundais, une jeune femme de 25 ans se démarque par son audace et sa créativité. Maggy Yvana Kampoza, fondatrice de Kampo Perfume, a lancé la première marque de parfum “Made in Burundi” en 2022, ouvrant ainsi la voie à une industrie jusqu’alors inexistante dans le pays.

 L’idée de créer des parfums burundais est née lors des voyages de Maggy, notamment à Dubaï, où elle a été fascinée par la diversité des fragrances. Observant le développement de parfumeries locales dans les pays voisins comme le Rwanda et le Kenya, elle s’est demandée : “Pourquoi pas au Burundi ?” Cette réflexion a été le point de départ de son aventure entrepreneuriale.

Sans modèle local à suivre, Maggy s’est formée en autodidacte, utilisant des ressources en ligne et cherchant conseil auprès de professionnels du secteur. Les obstacles ont été nombreux, surtout le manque d’accès aux huiles essentielles et l’absence de capital initial. Cependant, la jeune entrepreneuse a su tirer parti des atouts uniques du Burundi : Un marché vierge offrant de vastes opportunités d’innovation et une riche biodiversité fournissant des matières premières naturelles exceptionnelles.

De l'idée à la réalisation

Trois ans après le lancement de son projet, Maggy a fait des progrès remarquables : elle a un  laboratoire de production, a mis en place une usine de distillation d’huiles essentielles et cultive  ses propres plantes aromatiques (patchouli et citronnelle).

Aujourd’hui, Kampo Perfume propose une gamme de produits incluant :

– Parfums pour homme et femme

– Huiles essentielles INABEZA (patchouli, eucalyptus, citronnelle)

– Savon à base de moringa

L'entrepreneuriat au Burundi : défis et opportunités

Malgré les défis économiques du pays, Maggy reste optimiste quant aux possibilités entrepreneuriales au Burundi. Elle souligne que le marché n’est pas saturé, offrant de nombreuses opportunités à saisir pour ceux qui font preuve de détermination et de créativité.

Forte de son expérience, Maggy conseille aux jeunes Burundais aspirant entrepreneurs d’avoir une vision solide et de s’y tenir avec passion, de rester focalisés et disciplinés, notamment dans la gestion financière, de faire preuve de patience face aux défis inévitables et de ne pas avoir peur d’innover  mais aussi de croire en leurs capacités.

Bien que satisfaite du chemin parcouru, Maggy reconnaît qu’il reste des défis à relever. Elle parle notamment de l’acquisition de matériel moderne pour améliorer la production, la sensibilisation des agriculteurs locaux à la culture de plantes aromatiques et la diversification de la gamme de parfums.

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